Intemporel et indémodable, le béret basque est un symbole de la France qui a transcendé les époques. Représentant l’élégance et la tradition française, ce couvre-chef se révèle être tout aussi confortable qu’utile.
De nos jours, le béret basque est un type de chapeau pour homme tout comme pour femme qui met en valeur les tenues. De même, il apporte un cachet sophistiqué à tous les looks. Si le béret basque était à l’origine un type de chapeau utilisé pour protéger la tête du froid et des intempéries, il a traversé les phases de l’histoire pour devenir un véritable art de vivre typiquement français.
Découvrez dans cet article, l’histoire de cet accessoire de mode qui est carrément devenu un code ancré dans la culture de notre pays français.
Les origines du béret basque
Les origines du béret basque remontent à la période de l’occupation romaine. Mais c’est Napoléon III qui fut le véritable artisan de sa renommée.
Un élément inspiré des soldats romains
L’histoire du béret basque débute dans le Béarn. Le béret était à l’origine un type de pèlerine qui couvrait la tête et les épaules des soldats romains occupant la vallée d’Aspe. Après leur départ, l’idée de se couvrir la tête avec un accessoire pareil a été maintenue par les habitants. Toutefois, ils ont adapté cette coiffure à leurs ressources locales. De même, ils ont grandement simplifié l’apparence, en ne conservant que le couvre-chef.
C’est ainsi que les bergers du Béarn (des vallées d’Ossau et d’Aspe) ont commencé à tricoter des bérets en laine. Si les premiers bérets en laine tricotés étaient destinés à une utilisation locale, progressivement les Béarnais se sont mis à en fabriquer pour les localités voisines. Ils en faisaient notamment pour les Basques, les Landais et les Gascons.
Séduits par la qualité de la laine de leurs brebis, les Basques se mettent à tricoter eux-mêmes leurs bérets. En effet, une fois foulée, la laine de leurs brebis devient beaucoup plus douce et résistante. Cela permet d’avoir un béret solide et parfaitement résistant au climat assez rigoureux de la région selon la saison. Puis, les marins basque ont exporté ce chapeau emblématique lors de leurs voyages hors la région, premièrement vers l’Espagne voisine, puis en outre Atlantique.
Ce sont les marins basques, au cours de leurs multiples voyages, qui se sont chargés de sa diffusion vers l’Espagne, puis vers l’Amérique.
Un couvre-chef apprécié et vulgarisé par Napoléon III
Grand amoureux de cette région du sud de la France, l’empereur Napoléon III avait tendance à séjourner à Biarritz afin de superviser le chantier du palais qu’il avait fait construire à l’Impératrice Eugénie. Il fut frappé par le fait que tous les habitants portaient ce type de chapeau, si bien qu’il pensa qu’ils étaient à la fois les inventeurs et les fabricants de ce couvre-chef.
Ainsi, tout naturellement, il se mit à appeler ce type de chapeau le « Béret basque ». Aucun éditorialiste, ni chroniqueur de gazette n’a pu avoir, à l’époque, le courage de corriger cette impériale erreur. L’appellation béret basque est donc restée dans les annales et tombée dans le langage courant de l’aristocratie, puis, plus tard, de l’ensemble de la population.
Encore appelé plateau, le diamètre extérieur du béret diffère d’une province à une autre. Ainsi, exprimé en pouce, il était facile de déterminer la province qui fabrique un béret déterminé en mesurant le diamètre de son plateau.
Au fil du temps, ce couvre-chef confortable a été adopté dans le monde des forces armées. En fonction de sa couleur, il permet de distinguer les différents corps militaires. Ainsi, le plus symbolique est le béret rouge porté par les parachutistes, pendant que le 156e régiment d’infanterie porte le béret noir.
Un accessoire témoin d’un lourd héritage historique et culturel
Fortement ancré dans la culture populaire française, le béret basque a traversé l’histoire pour devenir une partie intégrante du patrimoine culturel français. Il est devenu la marque de fabrique de la culture et des arts du pays, adopté tant par les anciens que par la jeunesse.
Riche évolution historique du béret
Présentant à l’origine une couleur laine, il a progressivement adopté des teintes plus variées en fonction des communautés.
Par exemple, le béret rouge est arboré dans la vallée d’Ossau pendant que le bleu est de mise à Luchon et que les professionnels de la montagne ont leurs propres codes. En effet, pour ces derniers, certains détails distinctifs en leur sein apparaissent directement sur le béret.
C’est dès le 20e siècle que le béret noir entre dans le folklore parisien, porté par la majorité des Français lorsqu’ils vont acheter leur pain. Si le béret était exclusivement porté par les hommes, il est devenu un accessoire de mode pour femme dès 1930, coiffant les actrices de cinéma. Il est apparu désormais comme l’accessoire vedette de beaucoup de maisons de mode telles que Laulhère et Berblanc.
Ces maisons, spécialisées dans la fabrique de bérets depuis le début de leur histoire, offrent des pièces qui transcendent tout code vestimentaire, imposant ainsi de véritables arts de vivre. Les stylistes contemporains en feront même des pièces uniques pour tous les looks et styles, lançant de nouvelles tendances comme la casquette gavroche.
Durant la révolution industrielle et plus précisément du monde des ouvriers, le béret a fortement marqué les esprits en s’imposant comme symbole des valeurs françaises.
Le port du béret contemporain
De nos jours, le béret est porté en fonction des préférences de chacun, homme comme femme. Toutefois, il est à remarquer que le port du béret suit tout de même, des styles et des tendances locaux.
En effet, il peut se présenter légèrement incliné ou à plat sur la tête, traduisant du respect qu’affiche les différentes communautés aux coutumes. À partir des années 50 - 60, on voit apparaître un nouveau modèle, le béret chapeau.
Présentant une visière élégante, ce type de chapeau s’est très vite imposé dans le monde de la mode et est devenu la star des défilés de collection toute saison. Dérivant de l’authentique béret polaire, le béret casquette s’est, en effet, décliné en divers modèles pour la saison d’été.
Un grand symbole intemporel du savoir-faire français
Le béret basque continue de se fabriquer dans l’antique tradition. En effet, dans les Pyrénées, une manufacture perpétuant la tradition ancestrale est toujours en activité à Oloron-Sainte-Marie, conciliant authenticité, savoir-faire et surtout évolution des tendances.
Ainsi, le béret basque se décline aujourd’hui en différents modèles, tous inspirés de l’authentique béret polaire en laine mérinos des bergers basques. Les nouveaux modèles présentent des coloris variés et de nouvelles teintes qui apportent un côté festif et chic.
Principal fournisseur des grands couturiers, les maisons Berblanc et Laulhère proposent des bérets dotés de détails de finition très soignés et particulièrement nobles grâce à une matière première de premier choix.
Aussi, doublé d’une coiffe de mise en forme, le béret basque manufacturé est un produit respectant non seulement les exigences de qualité traditionnelle, mais également des matières premières de choix en ce qui concerne le textile utilisé. Coton, laine ou même feutre, le matériau du plateau a toujours été un sélectionné pour sa qualité. Pour cela, le béret apporte à la fois du style et un grand confort.
Certains modèles sont même conçus pour répondre aux exigences écologiques, afin de préserver l’environnement, enjeux de plus en plus ancrés dans les préoccupations mondiales. En effet, les bérets en pure laine mérinos de fabrication française, issus des collections Laulhère et Berblanc, sont des manufactures typiquement ancrées dans la tradition ancestrale de ce symbole intemporel et éco-responsable.
Enfin, les détails de finition, dont le cabilhou, peuvent être ajoutés afin d’apporter un cachet esthétique au béret. Si les fils tricotés des authentiques bérets des bergers basques sont encore présents dans beaucoup de modèles, les créations contemporaines ajoutent toutes sortes d’accessoires qui permettent une plus grande personnalisation des styles et looks.